ÉTUDIER EN FRANCE : CE QU'IL FAUT SAVOIR !

Les Marocains sont aujourd'hui environ 40 000 à avoir choisi l’Hexagone pour poursuivre leur cursus. Ils représentent la première communauté d’étudiants étrangers en France. Mais la route du supérieur est souvent semée d'embûches. Les chiffres

Proximité géographique, formations nombreuses et variées, enseignement en langue française et à plus faible coût qu'ailleurs: la France et ses écoles attirent toujours autant les étudiants marocains. Majoritairement séduits par les formation en sciences, économie et gestion, 67% d'entre eux ont opté pour l'université en 2017-2018. Ils étaient 12% en écoles d’ingénieurs, 10,4 % à frapper aux portes des écoles de commerce, et 10% dans d'autres établissements.

Si l'inscription à la faculté est ouverte à tous les titulaires du baccalauréat, l’admission dans les grands écoles est elle très sélective. Elle se fait généralement sur concours après deux ans de classe préparatoire et le coût y est bien plus élevé qu’à l’université.

Le coût des études

En France, le coût réel des études est similaire au reste du monde: environ 10 000 euros par an; mais ici, l’état en assume une grande partie. Les frais de scolarité, bien qu’ayant augmentés depuis 2019 pour les étudiants non européens, restent donc abordables. Le montant des droits d’inscription s’élèvent ainsi à 2770 euros pour une année en cycle de licence, 3770 euros pour le cycle Master.

Le coût de la vie est cependant bien moins élevé en France, qu’en Grande-Bretagne ou aux Etats-Unis par exemple, et de nombreux partenariats permettent souvent aux étudiants marocains de bénéficier d’une bourse ou d’une aide. Les étudiants résidant à l’étranger peuvent également solliciter l’octroi d’une exonération « Bienvenue en France », dont les conditions sont précisées par les ambassades de France.

Les étapes

Mais avant de rêver de Paris ou de Montpellier, la bonne maîtrise de la langue française est évidemment obligatoire: sauf exceptions, les dossiers ne seront pas reçus s’ils ne contiennent pas une certification en français ou une convocation à un examen du TCF, DELF ou DALF. 

Certains dossiers doivent passer par Campus France. Cette procédure, service de l’Institut Français, permet aux étudiants marocains de suivre en ligne leurs candidatures et la progression de leur dossier. L’inscription y est simple et la marche à suivre bien expliquée. Mais le service n’est pas gratuit: compter 2000 dirhams de frais à payer sur le site.

C’est également par Campus France qu’il faut passer pour la demande de visa étudiant. Tous les documents sont à télécharger en ligne, puis le processus se poursuit, comme pour tous les visas, chez TLS Contact. Mais attention, la procédure ne garantit ni l’obtention d’une admission à l’école souhaitée ni même la délivrance du visa.

Les difficultés à l’arrivée!

Visa et ticket d’entrée pour l’école en poche, reste un problème de taille: le logement! Les places de Campus sont assez rares en France et une chambre d’étudiant pas forcément disponible: il faut alors s’armer de patience pour trouver où habiter. De surcroît, le loyer varie sensiblement entre Paris et la province. Pour plaire aux propriétaires, il faut aussi un solide dossier, des garants sérieux et une bonne dose de calme. Heureusement, les Marocains peuvent compter sur leurs compatriotes. Ainsi, plusieurs associations mettent en relation les étudiants déjà installés avec les nouveaux arrivants. Campus France organise également des séminaires en amont pour bien préparer son arrivée en France. Des études qui, rappelons-le, permettent aux Marocains d’obtenir un diplôme français souvent très valorisé dans leur pays d’origine.